La résistance est une qualité indispensable pour le cycliste. Autrement dit elle lui permet de supporter les contraintes physiques et mentales liées à la pratique du vélo, qu’il s’agisse de la durée, de l’intensité, de la difficulté ou de la variabilité des efforts. Mais comment développer sa résistance en cyclisme ? Quels sont les principes, les méthodes et les bénéfices de l’entraînement à la résistance ? Dans cet article, nous allons vous donner quelques éléments de réponse, basés sur les connaissances scientifiques et les expériences pratiques.
Qu’est-ce que la résistance ?
La capacité à maintenir un niveau de performance élevé malgré la fatigue, la douleur, le stress, etc; est connue sous le nom de résistance qui dépend de plusieurs facteurs physiologiques, tels que :
- La capacité aérobie, qui mesure la quantité d’oxygène que le corps peut utiliser par minute lors d’un effort soutenu. Autrement dit elle dépend du volume d’éjection systolique, de la densité capillaire, du VO2max, etc.
- La capacité anaérobie, qui mesure la quantité d’énergie que le corps peut produire sans oxygène lors d’un effort intense. En d’autres termes elle dépend de la quantité et de la disponibilité du phosphocréatine, du glycogène, de l’acide lactique, etc.
- La capacité musculaire, qui mesure la force, la vitesse, la souplesse, la coordination et la résistance des muscles. Effectivement elle dépend du type, du nombre, de la taille et de l’activité des fibres musculaires, des enzymes, des mitochondries, etc.
De plus, les facteurs psychologiques tels que la motivation, la concentration, la gestion du stress et la confiance en soi affectent la résistance; En fait ces facteurs influencent la perception de l’effort, la tolérance à la douleur, la capacité à se surpasser, etc.
Comment développer sa résistance ?
Pour développer la résistance, il faut suivre un entraînement spécifique, qui sollicite les systèmes énergétiques impliqués dans l’effort de résistance. Pour cela il existe deux types d’entraînement à la résistance : l’entraînement en résistance générale et l’entraînement en résistance spécifique.
L’entraînement en résistance générale
L’entraînement en résistance générale consiste à réaliser des sorties longues, de 3 à 6 heures, à une intensité comprise entre 60 et 80% de la fréquence cardiaque maximale (FCmax); Ce type d’entraînement permet de :
- Améliorer la capacité aérobie, en augmentant le volume d’éjection systolique, la densité capillaire, le VO2max, etc.
- Améliorer la capacité à utiliser les lipides comme source d’énergie, en augmentant le nombre et la taille des mitochondries, la quantité d’enzymes impliquées dans la dégradation des lipides, etc.
- Améliorer la résistance musculaire, en renforçant les fibres musculaires de type I (les fibres lentes, adaptées aux efforts de longue durée) et en augmentant le stock de glycogène.
Ce type d’entraînement doit représenter la majorité du volume d’entraînement du cycliste, soit environ 70 à 80% du temps total. De même il doit être réalisé de manière régulière, au moins 2 à 3 fois par semaine, en variant les parcours, les dénivelés, les conditions climatiques, etc.
L’entraînement en résistance spécifique
L’entraînement en résistance spécifique consiste à réaliser des sorties plus courtes, de 1 à 3 heures, à une intensité plus élevée, comprise entre 80 et 100% de la FCmax; Ce type d’entraînement permet de :
- Améliorer la capacité anaérobie, en augmentant la quantité et la disponibilité du phosphocréatine, du glycogène, de l’acide lactique, etc.
- Améliorer la capacité à soutenir des efforts intenses et répétés, en augmentant la tolérance à l’acide lactique, la capacité de récupération, etc.
- Améliorer la capacité à varier le rythme, en développant la souplesse et la réactivité musculaire, etc.
Le cycliste doit consacrer environ 20 à 30% de son volume d’entraînement total à ce type d’entraînement. Alors que ce dernier doit être progressif, avec un ratio de 3 à 4 séances de résistance générale pour 1 séance de résistance spécifique. Or, il peut utiliser différentes méthodes de résistance spécifique, comme le fractionné, le seuil, les intervalles, etc.
Quels sont les bénéfices de l’entraînement à la résistance ?
L’entraînement à la résistance présente de nombreux bénéfices, tant sur le plan physique que mental. Parmi ces bénéfices:
- Une meilleure performance, en augmentant la vitesse, l’accélération, la capacité à grimper, à sprinter, à résister au vent, etc.
- Une meilleure santé, en réduisant les risques de blessures, de maladies, de surmenage, etc.
- Une meilleure adaptation, en améliorant la capacité à faire face aux situations variées, imprévues, difficiles, etc.
- Une meilleure satisfaction, en augmentant le plaisir, la fierté, la confiance, etc.
Conclusion
En conclusion, la résistance est une qualité indispensable pour le cycliste. Cette qualité permet de supporter les contraintes physiques et mentales liées à la pratique du vélo. Alors pour développer la résistance, il faut suivre un entraînement spécifique, qui combine des sorties longues et courtes, à des intensités variables. En revanche, l’entraînement à la résistance doit être adapté au niveau, aux objectifs et aux besoins du cycliste. De plus il doit être réalisé de manière régulière, progressive et variée.